
(Lack, Barton, Sohan, Crossley, & Morrissey, 2015)
Buts : Cette revue (1) évalue l’efficacité de la rééducation de la musculature proximale chez les patients atteints de SFP; (2) compare l’efficacité de divers protocoles et (3) identifie les mécanismes potentiels biomécaniques qui pourraient avoir un effet pour optimiser les résultats dans ce groupe de patients.
Méthodes: SR, 2 reviewers indépendants, échelle PEDro et liste de critères d’inclusion / exclusion du SFP. 12 études ont été inclues.
Résultats : Niveau de preuve fort que l’ajout de la musculature proximale à la rééducation du quadriceps (Q) est plus efficace pour réduire la douleur que la rééducation du quadriceps seule. Niveau de preuve modérée que la rééducation des muscles proximaux est plus efficace pour réduire la douleur que la rééducation du quadriceps seule. A moyen terme : respectivement niveau de preuve fort et modéré que la rééducation des muscles proximaux, et de ces derniers avec le quadriceps est plus efficace pour réduire la douleur que la rééducation du quadriceps seule. Sur le long terme : niveau de preuve faible que la rééducation des muscles proximaux combinée au Q est plus efficace pour réduire la douleur que la rééducation du Q seule. Il en est de même pour l’amélioration de la fonction pour les proximal et le proximal combiné au Q que la rééducation du Q seule à court terme (niveau de preuve fort), moyen (fort à modéré) et long-terme (faible niveau de preuve). Nous ne savons pas quel protocole est le plus efficace pour réduire la douleur sur le moyen et long terme. Pour la fonction, le niveau de preuve est de faible qualité.
Limites : Variabilité du design des études, type de protocoles (Chaine cinétique ouverte ou fermée), et critères de jugements des résultats différents limitant la mise en commun des résultats. Les études incluses ne reportent pas correctement toutes les données.
En pratique : Ces résultats indiquent que l’ajout de la musculature proximale à la rééducation du quadriceps dans le traitement du SFP est indiquée dans la prise en charge clinique. Le travail de la force, de l’endurance, et de l’activité neuro-musculaire des muscles proximaux est intéressant dans le traitement su SFP et devrait être inclus en pratique. Comme aucun des traitements n’est supérieur, cela laisse le clinicien se guider à la réponse clinique, aux préférences du patient, ou au matériel disponible sans impacter la qualité de la prise en charge.
Lack, S., Barton, C., Sohan, O., Crossley, K., & Morrissey, D. (2015). Proximal muscle rehabilitation is effective for patellofemoral pain: A systematic review with metaanalysis. British Journal of Sports Medicine, 49(21), 1365–1376. https://doi.org/10.1136/bjsports-2015-094723