Traitement de la tendinopathie latérale de coude

(Coombes, Bisset, & Vicenzino, 2015)

Buts : Compiler les preuves scientifiques et avis d’experts sur la physiopathologie, la présentation clinique, les diagnostics différentiels, les facteurs pronostiques et leur utilité dans la rééducation. Création de recommandations pour la kinésithérapie incluant la prescription d’exercices thérapeutiques, les adjuvants et la pharmacothérapie.

Méthodes : Non-détaillées. Analyse de la littérature par experts.

Résultats : Pathologie fréquente chez les 35-54 ans, 1-3%de la population générale, risque accru chez les fumeurs, joueurs de tennis et travailleurs manuels. Pathologie d’évolution spontanément favorable à un an (83 à 90% des patients rapportent une amélioration) bien que pas toujours complète. A un an, 1/3 des patients présentent toujours des symptômes malgré le traitement. Part importante de récurrence. 5% des patients ne sont pas améliorés par traitement conservateur et ont une chirurgie aux résultats variables.

Pathologie multimodale (modèle du continuum + changement neuro-moteurs et nociceptifs). Examen : reproduction à la mise en charge du tendon (triade douloureuse). Exclure les autres causes possibles. Évaluer le coude, épaule, cervicales et colonne thoracique. PRTEE-F et test de serrage indolore ainsi que PSFS sont des tests fonctionnels fiables et reproductibles pour mesurer la fonction et son évolution. L’imagerie peut exclure pas diagnostiquer. Pas d’association entre la sévérité de l’imagerie et des symptômes. Facteurs pronostiques : Stade, sévérité et limitations fonctionnelles, sensibilisation centrale, douleur cervicale ou de l’épaule associée, limitations neuro-motrices, facteurs psychosociaux / lié au travail. Traitements : médicaux : AINS en phase aiguë, injections non recommandées car retardent la récupération, antidépresseurs / antiépileptiques si sensibilisation centrale, PRP pas de preuves d’efficacité, prolothérapie, patchs d’oxyde nitrique après 6 mois de rééducation sans progrès si associés avec remise en charge. TMO : bénéfices à court terme si associée aux exercices. Pas de données sur le type, l’intensité, la fréquence ou la durée des exercices. Actuellement il est recommandé de graduellement augmenter la contrainte en se focalisant sur les extenseurs du poignet. Du fait de l’hétérogénéité des présentations => dosage individualisé selon stade sévérité et demande fonctionnelle initiale.

Risque bas : Éducation, conseils automédication = wait & see + rééducation après 6-12 semaines si pas d’amélioration.

Risque modéré : 8 à 12 semaines de rééducation recommandées.

Risque haut (PRTEE-F >54) sensibilisation centrale : gestion de la douleur puis rééducation.

Imagerie indiquée uniquement si échec kinésithérapie, et si pas de diagnostique différentiel, essayer patchs oxyde nitrique ou PRP + kiné.

Limites : Recommandations (pas une étude, méthodologie inconnue)

Coombes, B. K., Bisset, L., & Vicenzino, B. (2015). Management of Lateral Elbow Tendinopathy: One Size Does Not Fit All. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 45(11), 938–949. https://doi.org/10.2519/jospt.2015.5841

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