Est-ce que les exercices devraient être douloureux dans la gestion des douleurs MSK chroniques ? Une revue systématique avec meta-analyse

(Smith, Hendrick, O Smith, & Al., 2017)

Buts : Comparer les effets des exercices dans lesquels la douleur est autorisée / encouragée en comparaison avec les exercices indolores sur la douleur, la fonction ou l’incapacité chez les patients avec des douleurs chroniques musculosquelettiques dans des essais contrôlés randomisés.

Méthode : Revue systématique 9 articles inclus, au total 385 participants avec des douleurs >3mois.

Résultats : Différence petite mais significative en faveur des exercices dans la douleur à court terme, preuve de qualité modérée, petite taille d’effet (-0,27) sur la douleur rapportée par le patient. Il semble qu’il n’y ait pas de différence dans la douleur reportée par les patients à moyen et long terme ; qualité modérée à basse. Les instructions quant à la douleur étaient différentes, il n’est pas clair si cela a eu un effet.

Limites : Aucune des études n’a enregistré les niveaux de douleur pendant les exercices. La formulation des consignes (douleur / pas de douleur) peut potentiellement affecter les résultats, les effets des consignes ne sont pas clarifiés. Les études incluaient diverses zones, lombalgie, douleurs d’épaules, douleurs achilléennes, douleurs plantaires.

En pratique : Cela impacte les conseils / conversations avec les patients. La douleur pendant les exercices dans les douleurs chroniques n’est pas dangereuse et n’empêche pas les progrès.

Smith, B., Hendrick, P., O Smith, T., & Al., E. (2017). Should Exercises be painful in the management of chronic msk pain. BJSM, 1–10. https://doi.org/10.1136/bjsports-2016097383

Cinématique normale de la colonne cervicale supérieure lors du test de flexion rotation (FRT) – Mesures in vivo en utilisant l’IRM

(Takasaki et al., 2011)

Buts : Les objectifs de cette étude étaient 1) d’évaluer la fiabilité de la mesure des mouvements cervicaux supérieurs par le FRT en comparant à l’IRM et 2) d’étudier la validité du FRT.

Méthodes : Étude IRM sur 12 femmes sans pathologie.

Résultats : Le FRT est une mesure valide et fiable (fiabilité substantielle) de la rotation de la colonne cervicale supérieure (mieux encore si réalisé 2 fois plutôt qu’une). Norme 45° de chaque côté. Positif si <33°.

Limites : Petit échantillon, sujets sains, uniquement composé de femmes, jeunes (22 ans en moyenne), de taille 141cm en moyenne.

En pratique : Le FRT est une méthode valide et fiable de la rotation de C1-C2.

Takasaki, H., Hall, T., Oshiro, S., Kaneko, S., Ikemoto, Y., & Jull, G. (2011). Normal kinematics of the upper cervical spine during the Flexion-Rotation Test – In vivo measurements using magnetic resonance imaging. Manual Therapy, 16(2), 167–171. https://doi.org/10.1016/j.math.2010.10.002

Introduction aux effets placebo et nocebo sur la démangeaison et la douleur par suggestions verbales

(Van Laarhoven et al., 2011)

Buts : Étudier les effets placebo et nocebo induits par suggestion verbale sur la démangeaison et la douleur.

Méthode : 105 femmes ont été assignées à l’un des 4 groupes: (démangeaison nocebo n=36 vs contrôle n=20 ou douleur nocebo n=33 vs contrôle n=16). Les sujets groupes démangeaison / douleur nocebo étaient avertis par une suggestion verbale que 95% des individus sains allaient ressentir démangeaison / douleur et les groupes contrôles une suggestion neutre suggérant que seulement 5% pouvaient expérimenter une démangeaison et 5% de la douleur et sinon ne ressentiraient rien. Tous les groupes ont été testés pour les stimuli mécaniques (Filaments de Von Frey), stimuli électriques ionophorèse d’histamine. Ensuite les groupes nocebo ont eu un nouveau stimulus d’ionophorèse ; avec soit une suggestion placebo suggérant une réduction de la démangeaison/ douleur ou contrôle avec le même gel mais une suggestion que tout le monde ressent démangeaison ou douleur mais pas l’autre selon le groupe. Tous les groupes ont rempli une EVA de douleur et de démangeaison avant et toutes les 30sec pendant et après le test.

Résultats : Les sujets ayant reçu une suggestion verbale induisant une attente plus importante de douleur ont reporté plus de douleur que les sujets ayant reçu une suggestion induisant une attente de moindre douleur. Les sujets ayant reçu une suggestion verbale d’attente de démangeaison avaient des niveaux de démangeaison plus importants que ceux ayant eu une suggestion d’attentes faibles de démangeaison. L’effet nocebo induit par suggestion verbale est apparu plus fort pour la démangeaison que la douleur. Les niveaux de démangeaison ont diminué d’autant plus que les suggestions de la réduction de démangeaison étaient données par rapport aux suggestions de réduction de la douleur. Alors que la réduction de la démangeaison n’était pas significative lorsqu’il était suggéré que la démangeaison était réduite en comparaison aux suggestions neutres et idem pour la douleur.

Limite : Uniquement des femmes, d’une université des Pays-Bas, échantillon petit. Partie 2 possible effet d’habituation à l’histamine. Le contexte de laboratoire peut-être un facteur confondant. Manque un groupe contrôle sans attentes. Uniquement sujets sains. Taille d’effet faible MIDC non atteint, niveaux de démangeaison / douleur faibles en général.

En pratique : La démangeaison / douleur peut être induite simplement par suggestion verbale. La perception de différents stimuli ambigus peut être influencée par les suggestions négatives de telle façon qu’une attente négative peut influencer l’intensité de la démangeaison ou douleur ressentie.

Van Laarhoven, A. I. M., Vogelaar, M. L., Wilder-Smith, O. H., Van Riel, P. L. C. M., Van De Kerkhof, P. C. M., Kraaimaat, F. W., & Evers, A. W. M. (2011). Induction of nocebo and placebo effects on itch and pain by verbal suggestions. Pain, 152(7), 1486–1494. https://doi.org/10.1016/j.pain.2011.01.043

Fiabilité, validité et précision diagnostique de la palpation du nerf sciatique, tibial et péronéal commun dans l’examen des douleurs référées dans la jambe dans la lombalgie.

(Walsh & Hall, 2009)

But : Le but de cette étude était de déterminer la fiabilité, la validité et la précision diagnostique de la palpation manuelle des nerfs sciatique, tibial, et péronéal commun dans l’examen des douleurs de jambe liées à la lombalgie.

Méthode : 45 sujets. La palpation a été comparée au Lassègue +Slump. Inclusion : Patient avec présence d’une douleur dans la jambe unilatérale liée à une lombalgie, 18 à 70 ans, parlant Anglais. Exclusion : signe de pathologie sérieuse, ATCD de chirurgie de la colonne ou maladie neurologique ou incapacité à tolérer le processus d’évaluation. Palpation du nerf sciatique au point médian de la ligne entre le grand trochanter et de la tubérosité ischiatique ; du nerf tibial à sa division au milieu du pli de la fosse poplitée ; et du nerf péronéal à son passage derrière la tête de la fibula pour s’enrouler sur le col de celle-ci. Palpation bilatérale simultanée. Positive si douleur ou inconfort sur une jambe ou sur une jambe plus que sur l’autre. Après la palpation les PPT (Seuils de douleurs à la pression) ont été mesurés aux 3 mêmes endroits. 3 mesures, 10 secondes de repos, jambe asymptomatique puis l’autre, moyenne des 3 mesures utilisée. Tests du proximal au distal. Un second examinateur a réalisé à l’aveugle le SLUMP + SLR. Pour chaque test une reproduction des symptômes empirée par la flexion dorsale de cheville était considérée comme test positif. Positif si Slump ET SLR positifs. Les 20 premiers sujets on fait la même chose avec un 3e examinateur pour mesurer la fiabilité inter testeur.

Résultats : Fiabilité : accord substantiel pour la palpation. K=0,7-0,8. La fiabilité aux PPT a démontré une excellente fiabilité inter-tester.

Validité : Il n’y avait pas de ≠ significative dans les PPT entre les côtés sur aucun des nerfs des sujets qui étaient négatifs à la palpation. Chez les sujets positifs à la palpation, la moyenne des PPT étaient significativement moindres que sur le côté symptomatique en comparaison au côté sain pour chaque nerf.

Limites : Petit échantillon et 100% australien, SLR & Slump ne sont pas des gold standard.

En pratique : Cette étude soutient l’utilisation de la palpation nerveuse à l’examen clinique, avec des preuves d’une excellente fiabilité, précision diagnostique et validité pour la palpation manuelle de 3 sites pour les nerfs du membre inférieur.

Walsh, J., & Hall, T. (2009). Reliability, validity and diagnostic accuracy of palpation of the sciatic, tibial and common peroneal nerves in the examination of low back related leg pain. Manual Therapy, 14(6), 623–629. https://doi.org/10.1016/j.math.2008.12.007

Douleur femoropatellaire

(Willy et al., 2019)

Buts : Guidelines sur le Syndrome femoropatellaire (SFP)

Méthode : Revue de littérature / consensus d’experts

Limites : Peut-être biaisé par l’avis des experts, multiples questions investiguées.

En pratique :

Diagnostique : (1) Présence d’une douleur retro / péri-patellaire. (2) Reproduction de la douleur lors du squat, des escaliers, de la station assise prolongée, et d’autres activités fonctionnelles contraignantes pour l’articulation femoropatellaire en position fléchie. (3) Exclusion des autres pathologies pouvant causer des douleurs antérieures du genou.

Évaluation : Les cliniciens devraient utiliser l’échelle AKPS, KOOS-PF ou l’EVA pour l’activité, la pire douleur ou la douleur usuelle ou l’échelle numérique pour mesurer la douleur.

Traitement : Doit inclure la thérapie par les exercices avec une combinaison d’exercices qui ciblent le genou et la hanche pour réduire la douleur rapportée par le patient et augmenter les performances fonctionnelles à court, moyen et long terme.

Les cliniciens peuvent utiliser un taping individualisé de la patella en combinaison avec des exercices pour aider à la réduction de la douleur immédiate, et accroitre les résultats des exercices à court terme (4 semaines). Les cliniciens devraient prescrire des semelles préfabriquées pour les patients avec une pronation importante pour réduire la douleur, mais uniquement à court terme (jusqu’à 6 semaines).

Willy, R. W., Hoglund, L. T., Barton, C. J., Bolgla, L. A., Scalzitti, D. A., Logerstedt, D. S., … Torburn, L. (2019). Patellofemoral Pain. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 49(9), CPG1–CPG95. https://doi.org/10.2519/jospt.2019.0302

De belles opportunités d’apprendre :

Ce post est simplement une liste des ressources que j’utilise actuellement pour apprendre. (J’essayerai de l’actualiser régulièrement).

Je souhaitais les lister toutes au même endroit et les rendre accessibles à quiconque chercherait des sources d’information.

Vous trouverez ici différentes afférences pour votre apprentissage, selon l’expérience pédagogique que vous souhaitez essayer :

  • L’écoute avec des podcasts
  • La lecture avec des blogs, sites web, infographies …
  • L’audiovisuel avec les vidéos …

Je suis fasciné en voyant à quel point la connaissance est accessible ! Presque tout ce que vous pourriez vouloir apprendre existe en différent styles, niveau de détail, durée, et format. Aussi, j’espère que vous découvrirez des liens utiles ci-dessous :

En vous souhaitant un bel apprentissage !
Clément

Podcasts (Anglais):

Autour de la kinésithérapie :

https://www.macpweb.org/podcasts

http://podcast.healthywealthysmart.com/pod-cast/

https://chewshealth.co.uk/the-physio-matters-podcast/

https://soundcloud.com/bmjpodcasts/sets/bjsm-1

https://www.clinicaledge.co/podcast

https://www.physiotutors.com/podcast/

https://www.wordsmatter-education.com/blog

https://soundcloud.com/user-626925609

https://academic.oup.com/ptj/pages/podcasts

https://open.spotify.com/show/6w1NRRu8H2YcNWxZTo35tW?si=ppODlbWOTNarPZyxTCvMUQ

https://www.bbc.co.uk/sounds/play/b00lp32l

https://anchor.fm/bridgescast/episodes/Episode-6—The-current-state-of-Self-management-emseu7

https://scienceforsport.fireside.fm/episodes

https://www.paintoolkit.org/resources/podcasts

Autour de la philosophie :

https://www.philosophizethis.org/podcast

https://partiallyexaminedlife.com/category/podcast-episodes/?order=DESC

https://onbeing.org/series/podcast/

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Podcasts (Français) :

https://www.agence-ebp.com/ebp-podcast/

https://letempsdunlapin.health.blog/

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Sites web (Anglais):

http://www.pain-ed.com/healthcare-professionals/

http://blogs.brighton.ac.uk/musculoskeletalphysiotherapy/welcome/

https://www.knowpain.co.uk/

https://criticalphysio.net/network-blog/

https://mskphysiojournal.wordpress.com/

https://www.tendinopathyrehab.com/blog

http://www.physiomatters.nl/blog/

https://www.clinicaledge.co/blog

https://clairepatella.com/the-infrapatellar-hoffas-fat-pad-explained/

https://rogerkerry.wordpress.com/

http://www.paininmotion.be/blog

https://www.thesports.physio/blogs/

https://www.running-physio.com/category/physio-resources/

http://www.chrisworsfold.com/

https://www.paintoolkit.org/resources/professionals

https://mskphysiojournal.wordpress.com/category/blog/

https://www.ampphysio.com/blog

https://www.trustme-ed.com/blog

http://www.electrotherapy.org/

https://www.strengthandconditioningresearch.com/

https://mattlowpt.wordpress.com/

https://www.physiotutors.com/blog/

https://www.physiospot.com/

https://www.wheelessonline.com/

https://cor-kinetic.com/blog/

https://www.bettermovement.org/blog

http://www.larsavemarie.com/blog/

https://www.painscience.com/more.php

https://world.physio/

https://macpblog.wordpress.com/

https://www.apta.org/patient-care

https://www.ifompt.org/

https://medium.com/advice-and-help-in-authoring-a-phd-or-non-fiction/how-to-write-paragraphs-80781e2f3054

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Sites web (Français):

https://www.agence-ebp.com/journal-club/

https://kobusapp.com/la-gazette-kobusienne/

http://www.kinefact.com

http://leya-mk.blogspot.com

https://www.omt-france.fr/

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Vidéos:

https://www.youtube.com/user/Physiotutors

https://www.trustme-ed.com/

https://members.physio-pedia.com/

https://www.youtube.com/channel/UCalAxRV5aU3Qaz0GIqq3_yQ

https://www.youtube.com/user/DocMikeEvans

https://www.youtube.com/channel/UCh4eizX9JRK6_osyXs2UHzA

Validité de l’examen clinique sensitif pour détecter une dégénérescence des petites fibres nerveuses

(Ridehalgh, Sandy-Hindmarch, & Schmid, 2018)

Buts : Étudier la validité des tests cliniques pour évaluer les petites fibres nerveuses en utilisant le Syndrome du Canal Carpien (SCC) comme modèle de neuropathie.

Méthodes : Étude prospective transversal. La présence du SCC était testée par biopsie cutanée. 85 patients avec SCC étaient évalués avec des Neurotips et un test sensitif quantitatif (T°). Un sous-groupe de 51 SCC a été testé avec cure-dents et pièces de monnaie.

Résultats : Aucun test en isolation n’a une validité suffisante. Cependant, le test pique-touche a un RV+3,94 et Sp=0,88 et peut contribuer à diagnostiquer positivement une dégénérescence des petites fibres (pas le cure-dents). Un résultat négatif au test avec la pièce de monnaie froid et tiède a un RV- 0,14, Se=0,98 et peut aider à exclure le diagnostic. Plus l’atteinte est sévère, plus il est facile d’avoir un diagnostic certain, plus l’atteinte est légère plus il est difficile d’exclure la pathologie.

Limites : Étude sur le membre supérieur, peut-être différent dans d’autres zones corporelles moins innervées. Exclusion des autres neuropathies des petites fibres et d’autres pathologies pouvant être présentes en clinique. Les ratios de vraisemblance +/- sont faibles, l’étude met en avant quel test est le meilleur indicateur parmi des outils relativement faibles. L’utilisation de contrôles peut augmenter le Sp et RV+.

En pratique : Utiliser le pique-touche en premier, si positif alors on peut diagnostiquer l’atteinte. Si négatif, faire la détection chaud/froid avec la pièce de monnaie pour exclure la pathologie. On ne peut avoir qu’une suspicion clinique, le gold standard est nécessaire pour confirmer le diagnostic.

Ridehalgh, C., Sandy-Hindmarch, O. P., & Schmid, A. B. (2018). Validity of Clinical Small–Fiber Sensory Testing to Detect Small–Nerve Fiber Degeneration. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 48(10), 767–774. https://doi.org/10.2519/jospt.2018.8230

Tests de contrôle moteur de mouvements de la colonne lombaire ; évaluation de la différence entre lombalgiques et contrôles sains

(Luomajoki, Kool, de Bruin, & Airaksinen, 2008)

Buts : Déterminer si le nombre de tests positifs parmi les six tests actifs de contrôle moteur (CM) sont différents entre patients lombalgiques et contrôles sains + si ≠ selon la durée de la lombalgie.

Méthodes : Étude contrôle de cas, pas d’aveugle, 108 patients 102 contrôles, cas consécutifs allemands, lombalgiques (sans radiculopathie), 12 évaluateurs. 3 essais, explications orales, + démonstration si nécessaire. 6 tests (Tests de Luomajoki) dans un ordre défini. Analyse statistique.

Résultats : Groupes comparables, 2,21 (P) vs 0,75 (C) tests positifs. Différence statistique, large taille d’effet. Il y a une différence significative entre les patients chroniques et aigus, ainsi qu’entre subaigu et chroniques, mais pas entre les groupes aigus et subaigus. Plus les patients sont chroniques, plus il y a de tests positifs.

Limites : Étude cas / contrôles, pas de recherche de facteurs confondants. Différence clinique petite. Résultats non communiqués (quels tests + et quels tests – parmi les 6). Pas d’aveugle + diagnostique subjectif.

En pratique : Il peut y avoir une différence dans le nombre de tests de contrôle moteur chez les patients lombalgiques et plus les patients sont chroniques plus il tend à y avoir de tests positifs. L’évaluation du CM au travers des tests de Luomajoki pourrait être utile chez les patients lombalgiques. En revanche les tests n’ont pas été évalués (en termes de validité), et que les effets du traitement du CM n’ait pas été démontré efficace.

Luomajoki, H., Kool, J., de Bruin, E. D., & Airaksinen, O. (2008). Movement control tests of the low back; evaluation of the difference between patients with low back pain and healthy controls. BMC Musculoskeletal Disorders, 9(1), 170. https://doi.org/10.1186/1471-2474-9-170

Le fluage, l’hystérésis / précontrainte : Les caractéristiques de déplacement-charge-temps de la colonne sous l’effet d’une mobilisation postéroantérieure (PA)

(Lee & Evans, 1992)

Buts : Entre autres, d’évaluer les effets des PA cycliques ou maintenus, et du taux de charge sur la mobilité lors d’un PA.

Méthode: N = 28, 18 – 23 ans, 50/50 hommes / femmes. Evaluation de la mobilité de L3-L5 (max 150N), 3 cycles de charge sur L4 (150N) et d’une charge constante sur L4 (100N 2 minutes). Déplacements mesurés avec des transmetteurs sur les niveaux sus- et sous-jacents. Un coussin / pad était utilisé sous le point de pression pour minimiser l’inconfort. Le pad était préchargé.

Résultats: Pas de différence dans la mobilité vertébrale entre les genres. La mobilité en PA variait beaucoup selon les étages, avec L5 plus mobile, puis L4 et L3. Les charges cycliques ou maintenues permettaient progressivement plus de déplacement. Pour les pressions maintenues, le plus grand déplacement se faisait au cours des premières 30 secondes (69%) = fluage/ Pour les contraintes cycliques, les 2 premiers cycles ont montré plus de déplacement (hystérésis / précontrainte). Une charge ajoutée lentement produisait plus de déplacement. Les effets du fluage, et de précontrainte sont temporaires.

Limites : Erreur de mesure du déplacement du fait de la compression des tissus mous. On. Ne connaît pas le véritable déplacement vertébral.

Lee, R., & Evans, J. (1992). Load-displacement-time characteristics of the spine under posteroanterior mobilisation. Australian Journal of Physiotherapy, 38(2), 115–123. https://doi.org/10.1016/S0004-9514(14)60556-0

Le massage pour la lombalgie

(Furlan, Giraldo, Baskwill, Irvin, & Imamura, 2015)

Buts : Évaluer les effets du massage dans le traitement de la lombalgie non spécifique.

Méthodes : Revue systématique d’essais contrôlés randomisés, sur des patients lombalgiques, comparant les traitements : inactifs (supposés inefficaces) ou modalités actives. Critère de jugements principaux = douleur et fonction, < ou > à 6 mois. Critères de jugements secondaires : amélioration globale, satisfaction du patient, qualité de vie, et statut relatif au travail. Méthodologie cochrane. Total de 3096 patients.

Résultats : Évènements indésirables : Rien d’autre qu’une augmentation des symptômes dans 5 à 25% des patients.

Limites : Attribution aux groupes, données incomplètes, report de données sélectif, financement pas indiqué …

En pratique : Nous avons une confiance très limitée dans l’efficacité du massage dans le traitement de la lombalgie. Pour la lombalgie aigüe, le massage pourrait peut-être améliorer la douleur mais pas la fonction en comparaison à un traitement inactif sur le court et long terme. Pour la lombalgie subaigüe et chronique, le massage semble améliorer la douleur et la fonction à court mais pas à long terme lorsqu’il est comparé à des traitements inactifs. Lorsque comparé à des traitements actifs, le massage semble améliorer la douleur à court et à long terme, mais n’améliore pas la fonction à court moyen long terme. Il n’y a que des effets indésirables mineurs avec le massage. Les effets du massage pour les patients avec une lombalgie non spécifique, aigüe, subaigüe ou chronique ont été retrouvés sur une courte période pour les résultats sur la douleur.

Furlan, A. D., Giraldo, M., Baskwill, A., Irvin, E., & Imamura, M. (2015). Massage for low-back pain. Cochrane Database of Systematic Reviews, 2017(12). https://doi.org/10.1002/14651858.CD001929.pub3